Réalisée pour l’exposition Nos Mers, Nos Mères, 

Cette série est le prolongement, comme une évidence, 

D’une série débutée il y a un an « Là où commence le monde ».

C’est en retrouvant mon désir d’avoir des enfants que j’ai débuté cette série. 

Parce que petite, ce désir était si fort que je remplissais mes carnets de femmes enceintes et que je me voyais mère à 23 ans.

Mais que le monde, et les attentes liées à la maternité m’ont appris que j’allais y perdre une part de moi. 

Partout, les représentations classiques des mères me déçoivent. 

Passives, lassives, tenant leurs enfants du bout des doigts. 

Alors, que ce que j’observe est tout autre. 

Aucune maman ne se ressemble. 

J’ai voulu par cette série montrer ces mamans et leurs enfants sur la plage qu’ils ont l’habitude de fréquenter, tels qu’ils la vivent.

À travers cette série, j’observe sur ces plages un geste universel: celui d’une mère accompagnant ses enfants, les guidant à se jeter à l’eau.

Ces scènes ordinaires révèlent l'extraordinaire: l’universalité et l’intemporalité de l’amour maternel. 

Au-delà des langues, des cultures, des rivages, ce lien qui se tisse entre une mère et ses enfants est ce qui nous rassemble.  Sur chaque plage se rejoue une histoire de protection, de transmission, de partage. Un espace où l’intime touche à l’universel. 

Nos Mers, Nos Mères propose une réflexion sensible sur ce qui nous lie. À l’image de la mer qui berce et façonne les rivages, les mères sculptent les premiers mondes de l’enfance avec la même force.